mercredi 14 janvier 2009

Compte rendu Nimes & discours Sarkozy

Bonjour à tous, je vous transfère ci-dessous un communiqué du synavi national

AUX MEMBRES DU CN
Vous pouvez diffuser dans vos régions aux adhérents



COMPTE-RENDU (très rapide)
DISCOURS DU PRÉSIDENT SUR LA CULTURE, À NÎMES, LE 13.01.2009
Claude Bernhardt, le 13.01.09
 
J’étais présent à Nîmes, avec Muriel Piqué. Elle seule a pu rentrer dans le Carré d’Art pour écouter N. Sarkozy, munie de son invitation.
Malgré les assurances de la DMDTS (G.F. Hirsch), je n’étais pas sur la liste des invités. Nous nous en expliquerons très prochainement et très fermement avec le ministère.
Dimanche soir, j’ai en fin de compte décidé de me rendre à cette allocution : action commune avec le Syndeac et la CGT Spectacle (F. Le Pilouer et J. Voirin) pour exiger de nous faire recevoir par le Président afin de lui exprimer nos revendications (parmi les plus urgentes : la levée du gel, l’assurance que soit préservée l’intermittence, l’entrée en négos pour un plan de relance en faveur du spectacle vivant) et nous exprimer à très haute voix pendant l’allocution si nécessaire. Voyage aller dans le train, en partie avec eux d’eux, Hirsch nous rejoint et nous dit que Sarkozy va annoncer la levée du gel.
Donc, Muriel entre et je reste dans la manif.
Muriel a pris des notes, par téléphone me les communique, elles rejoignent celles prises par Irène Basilis et Le Pilouer : nous comparons nos informations au retour sur Paris.
 
En voici synthèse, vous aurez l’ensemble du discours sur le site de la présidence dès demain. Je ne donne ici que ce qui concerne directement le spectacle vivant (le discours portait sur la culture et ses différents secteurs) et surtout les éléments concrets (en gras) :
 
- « Quand on a une subvention, on est sûr de la garder » ( commentaire : !?)
 
- Annulation du gel 2009 et préservation sur les années suivantes.
"Je vous annonce qu'en 2009 l'Etat versera l'intégralité des crédits votés en loi de finances pour la création en levant la mise en réserve, et nous accompagnerons cette réforme les années suivantes"
 
- Il tient au régime de l’intermittence et s’engage à le préserver sur les trois années à venir.
 
- La réforme du ministère aura bien lieu (RGPP) et il tient à ce que le ministère continue d’exister. 
 
Cinq grandes orientations :
 
1) Développer l’excellence (commentaire : le critère phare de l’État, source de bien des problèmes).
 
2) Réorganiser le système d’évaluation, en particulier avec la création d’un Conseil pour la création artistique. ( commentaire : Qu’est-ce ? Il semblerait que ce conseil soit présidé par Lui, la ministre et Marin Karmiz pour le ciné… très dans « Moi, Nicolas, Seigneur et Maître ». Mais ça reste à vérifier).
 
3) Plus de diffusion (commentaire : comment ???). 
 
4) Développer l’éducation artistique : obligation d’élargir la présence des artistes à l’école. (commentaire : ça, c’est une déclaration qui constitue un levier formidable pour notre revendication de reconnaissance de l’artiste intervenant ! Doit avoir des répercussions évidentes dans nos négos convention collectives).
 
5) Professionnaliser le dialogue avec les autres financeurs. (commentaire : « suivez mon regard, les collectivités territoriales ». J’en reparle (entre autres choses) avec JJ Queyranne que nous voyons demain matin à l’Assemblée).
 
Bref : il nous a tous surpris, il faut bien le reconnaître. D’autant qu’il accepte de nous recevoir « dans un avenir proche ». Cette demande, formulée conjointement par le SYNDEAC, la CGT et le SYNAVI, va évidemment s’élargir à d’autres syndicats du spectacle vivant. C’est, enfin, l’entrée dans une phase de négociation avec l’État, ce que le Synavi (et d’autres, mais nous avec beaucoup de force, dixit notre départ des Entretiens) réclame depuis de nombreux mois. Un plan de relance pour la culture est maintenant sur l’établi, nous aurons des recommandations et revendications communes, mais aussi des revendications plus singulières (comme celle de la reconnaissance de l’artiste intervenant). 
 
Ce compte-rendu ne peut se substituer à une analyse plus rigoureuse et nécessaire du discours, du pourquoi de revirements pour le moins spectaculaires (le gel, l’intermittence). Nous nous y attellerons dès qu’il sera mis en ligne et que nous en aurons la totalité. Encore que nous pouvons dès à présent comprendre les raisons pour lesquelles il est si “positif” avec la culture : lui qui n’y connaissait strictement rien il y a encore trois mois (au point de nous mépriser) a bénéficié de ses conseillers cultures et économie. “La culture se porte bien (confère le dernier article du Monde), c’est un secteur économique en expansion (comme celui de l’environnement) qui a beaucoup plus d’avenir que celui de la bagnole. En plus, il coûte pas cher et il est inventif, certes un peu remuant, mais tellement autocentré sur lui-même que si on le satisfait il sera très gentil” (je fais le scribe...). 
Nous allons aussi devoir réajuster notre stratégie (plus d’opposition systématique) afin de pouvoir participer pleinement à la phase de négos avec le ministère, laquelle ne peut maintenant manquer de suivre (en tout cas, c’est ce que nous allons exiger). Mais il va nous falloir être terriblement précis et vigilant.

Bien à vous. 
 
 


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